Comment activer la coloration syntaxique dans Nano sur Linux et Ubuntu
Nano est assez simple et la plupart des gens l’utilisent en cas de besoin pour des modifications rapides. Mais sans coloration syntaxique, la lecture du code ou des fichiers de configuration peut s’avérer fastidieuse, surtout lorsqu’on travaille avec plusieurs langages ou configurations. Si le code par défaut de Nano paraît simple et ennuyeux, il est judicieux d’activer la coloration syntaxique pour voir ce qui est quoi en un coup d’œil. Ainsi, le débogage et les modifications deviennent beaucoup plus faciles. Quelques ajustements suffisent pour obtenir un code coloré dans Nano : rien de trop sophistiqué, mais suffisamment pour vous éviter bien des soucis.
Comment activer la coloration syntaxique dans Nano
Accéder au fichier de configuration Nano
C’est là que la magie opère. Vous devez ouvrir /etc/nanorc avec sudo, car il s’agit d’un fichier système généralement protégé. Utilisez la commande suivante dans votre terminal :
sudo nano /etc/nanorc
Si le fichier n’existe pas, Nano le crée, mais il est généralement déjà présent. Remarque : sur certaines configurations, il est préférable de copier un référentiel de fichiers de syntaxe dans son répertoire personnel, par exemple depuis scopatz/nanorc, un répertoire de fichiers de syntaxe nano assez populaire.
Recherchez les lignes incluses et décommentez-les
Faites défiler le fichier (à l’aide des touches fléchées).Vous remarquerez plusieurs lignes commençant par # include "/usr/share/nano/somefile.nanorc"
. Ces lignes définissent les fichiers de syntaxe que Nano peut utiliser. Comme elles sont commentées (avec le symbole #), Nano les ignore. Supprimez donc le symbole #
au début des lignes des langages que vous souhaitez activer. Par exemple, pour activer la coloration syntaxique Python et HTML, modifiez :
# include "/usr/share/nano/python.nanorc" # include "/usr/share/nano/html.nanorc"
à
include "/usr/share/nano/python.nanorc" include "/usr/share/nano/html.nanorc"
Faites de même pour toutes les autres langues qui vous intéressent. C’est un peu étrange, mais sur certaines installations, ces lignes sont présentes, mais simplement commentées ; cette étape fait donc toute la différence.
Enregistrez vos modifications
Appuyez sur Ctrl+ Opour enregistrer, puis sur Enterpour confirmer. Quittez Nano en appuyant sur Ctrl+ X. La configuration est terminée.
Testez-le
Ouvrez avec Nano un fichier correspondant à l’une de vos règles de syntaxe activées. Si tout s’est bien passé, vous devriez voir une coloration syntaxique. Ce n’est pas comme un IDE complet, mais c’est assez convaincant et cela facilite grandement l’analyse du code. Si cela ne fonctionne pas, vérifiez les chemins d’inclusion ou si vous devez installer certains fichiers de syntaxe séparément. Sur certaines configurations, il est également préférable d’effectuer cette opération dans le répertoire local plutôt ~/.nanorc
que dans le répertoire système, surtout si plusieurs utilisateurs sont impliqués.
Conseils supplémentaires et pièges courants
Si la mise en évidence semble lente ou si certaines règles de syntaxe ne s’affichent pas, assurez-vous que Nano est à jour :
sudo apt update && sudo apt upgrade nano
Vérifiez également que les chemins d’accès aux fichiers nanorc sont corrects. Bien sûr, Linux doit parfois rendre les choses plus complexes. De plus, si vous souhaitez davantage de langues ou de thèmes, vous pouvez cloner une collection nanorc plus importante, comme ceci :
Scopatz/nanorc sur GitHub. Il suffit de le cloner ou de le télécharger, puis d’inclure ces fichiers dans votre fichier nanorc
.
Résumé
- Ouvrez /etc/nanorc avec
sudo nano
- Décommenter les lignes d’inclusion pour les langues souhaitées
- Enregistrez, quittez et testez en ouvrant un fichier de code ou de configuration
- Envisagez de mettre à jour Nano ou de récupérer une plus grande collection nanorc pour une meilleure prise en charge de la syntaxe
Conclure
Configurer la coloration syntaxique dans Nano n’est pas sorcier, mais c’est un gain de productivité considérable une fois terminé. C’est assez surprenant de voir à quel point le code est plus clair avec une simple touche de couleur. Désormais, chaque fois que la coloration syntaxique fonctionne, c’est comme une petite victoire : cela rend les longues sessions de codage un peu moins pénibles. Sur certaines machines, les lignes d’inclusion nécessitaient quelques ajustements, et sur d’autres, les fichiers de syntaxe n’étaient pas installés par défaut ; gardez cela à l’esprit. Espérons que cela vous évitera de plisser les yeux sur du texte brut toute la journée.